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La Roumanie

En 1966, Ceaucescu signe un décret d'interdiction de l'avortement pour toute femme de moins de quarante-cinq ans n'ayant pas conçu au moins quatre enfants. La contraception est interdite, faisant exploser le nombre de naissance.

On estime ainsi que durant les années 70 et 80 naquirent 2 millions d’enfants non désirés.

En 1970, le parlement vote une ordonnance exigeant un minimum de cinq enfants par femmes sous peine de représailles. Par la même, il institutionnalise l'abandon, quadrillant le territoire d'orphelinats. 

Jusqu'à l'âge de trois ans, les enfants abandonnés sont ainsi placés dans des “leagan”. Ensuite ils sont orientés en fonction de leur résultats à un “examen” passé devant une commission administrative départementale.

Ceux ayant résisté aux souffrances du “leagan” sont alors dirigés vers les “casa de copii prescolari” (3 à 6 ans) puis les “casa de copii” (6 à 18 ans). Les autres, devenus handicapés moteur ou mentaux suite à la solitude et aux mauvais traitements, sont orientés vers des filières de mouroirs, dissimulés à la campagne, tout comme les enfants en retard scolaire, enlevés à leurs familles.

Ce n’est qu'en 1997 que le Secrétaire d’Etat à la Protection de l’Enfant, abolit la loi de 1970.

 

De nos jours, le regard porté sur les enfants abandonnés handicapés a évoluer. On ne les considère plus comme « irrécupérables » mais comme ayant des besoins spécifiques auxquels la société a du mal à répondre. En effet, la Roumanie est en état de crise économique et financière, les orphelinats n’ont donc pas les moyens suffisants pour la prise en charge des handicaps auxquels trop d’enfants sont confrontés.

Ces enfants, non diplômés, quittent alors les centres vers 19-20 ans sans avenir encourageant. Certains, mais peu, finissent leurs études.

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